« Strates# est un corpus d’œuvre liés à la figure du féminin, transposé aux phénomènes volcaniques.
Une recherche engagée où le corps comme une géologie est un enchevêtrement de sens qui révèle la condition humaine.»


Poser la question du féminin, c’est aller à la découverte d’une histoire non écrite et d’une vérité recouverte par des intérêts divérgeants ou contraires. Il faut une force inouïe, pour « s’apparaître » : une force tellurique.
Depuis 2019, strate après strate, usant de la sculpture, de la vidéo et du dessin, elle entreprend une lente surrection de la matière.
Elle crée un corpus d’œuvres lié à la figure du féminin, transposé aux phénomènes volcaniques ; des fondations de structures sous-marines d’îles avec les pièces en grès Les Volcaniques – Strate#1,
jusqu’à l’émergence de stratifications dites « en pile d’assiettes» pour Portare – Strate#2 et Les Gradivas – Strates#4.
Au travers des différentes strates qui abritent parfois plusieurs ensembles de pièces, une mythologie revisitée voit le jour qui aborde la place des femmes au sein du corps sociale.

De la Gradiva, celle qui marche aux Gradivas, une histoire collective.
Le glissement sémantique entre les piles d’assiettes géologiques et celles de l’espace domestique, redéfini une stratification historique et sociale de ce qui est endossé.

Toisons, formes hybrides à la croisée de différentes formations minérales et de coiffures de peuples, Inuits, Yoruba, Betsimisarak dont les sous-sols abondent de pierres précieuses. Face à la pleine expression des nucléations de la terre se dessine là comme ailleurs, la prédation des richesses.

Elodie Lefebvre est née en 1974 en Haute-Garonne. Elle travaille entre Toulouse et Lyon.
Simultanément admise aux Beaux-Arts et au Conservatoire d’art dramatique de Toulouse en 1994, ces deux axes sont son abscisse et son ordonnée.
Elle réalise de nombreuses résidences en France comme à l’étranger, mue par la nécessité de bâtir des cadres d’expériences qui permettent des rencontres de personnes et de territoires.
Ses travaux sont présentés au Musée des Abattoirs de Toulouse, au Smithsonian National Museum of African Art à Washington, au BAM à New York.
Ils ont intégré les collections du Centre national de la danse à Pantin, de Numéridanse à Lyon, de la New York Public Library for the Performing Arts, ainsi que du Museo de la Memoria à Santiago du Chili.

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