FAVERO Jean-Luc
Je m’interroge sur le poids, la grosseur que l’on a pris dans le temps avec tous les biens matériels qui nous entourent.
Nous sommes devenus extrêmement lourds. Je pèse déjà une voiture, plusieurs machines à laver, etc. Je ne peux vivre dans ce milieu sans le questionner comme mon ancêtre questionnait les parois de la grotte préhistorique. Mais vivre c’est s’adapter à son milieu, au matériel, à la propriété, à tout ce qui nous fait aujourd’hui poncer, polir ou tondre.
En fait je cherche à donner d’autres formes à des actions et à des fonctions. D’où le lien, dans mes derniers travaux, au quotidien, au domestique, au ménager, à la vie de couple aussi. Il y a un nouveau mariage entre l’homme et la machine. Jusque là , la machine était adaptée à l’homme. De plus en plus, c’est l’homme qui doit s’adapter à la machine. Je veux voir ce que cette situation peut créer comme chimères et quel nouveau centaure va naître de notre condition contemporaine. Si l’on est vraiment vivants, l’on se doit de créer une nouvelle mythologie pour donner un sens à tout ça. C’est pourquoi je me nourris de tous les moments de la vie quotidienne. J’aime les mots « domestique' »ménage « ménager et leurs glissements.
Ce qui crée chez moi une sorte de ménagerie, par un retour à l’animal dans des formes zoomorphes».
Jean-Luc Favéro (extrait d’un entretien avec Philippe Ségur)
Jean-Luc Favéro avait exposé un super crâne, à la grotte qui avait été diffusé dans toute la presse notamment dans Télérama. L’artiste revient pour vous offrir cette exposition-parcours, véritable profession de foi pour lui dans laquelle on retrouve sa passion pour la thématique de la nature, animale, végétale et minérale. Il nous invite à une très belle randonnée car Jean-Luc Favéro puise dans la marche dans la nature son inspiration comme le chasseur-cueilleur préhistorique cherchant sa subsistance. « A Walk » est aussi pour lui et pour Caza d’oro, un cheminement logique entre le musée de la préhistoire et l’entrée de la grotte, une déambulation au cours de laquelle on passe de centaines de dessins de dimensions modestes disséminés dans le village chez les commerçants à des dessins reproduits sur des bâches monumentales qui laissent apparaître la nature à travers d’infimes perforations, et enfin, à des structures monumentales qui se fondent dans la nature dans un camouflage artistique.
" A walk "
L’exposition qui a eu lieu au Mas d’Azil constitue une véritable profession de foi de l’artiste dans laquelle on retrouve toujours sa passion pour la thématique de la nature, animale, végétale et minérale. « A Walk » une marche ainsi intitulé par Caza d’Oro, est en effet à l’image de la philosophie de l’artiste : la marche dans la nature où il puise son inspiration comme le chasseur-cueilleur préhistorique cherchant sa subsistance, la marche comme déchiffrement de cette nature qu’il traduit ensuite artistiquement. La marche, c’est d’abord l’engagement physique de l’artiste dans le monde, c’est l’engagement de l’art pour l’environnement et l’écologie, et non plus un face à face. Dans ce système d’abolition des dualités, il va jusqu’à donner comme traduction des feuilles d’arbre le pixel (unité qui est une part infime d’une image numérique, comme la feuille est la partie presque invisible de l’arbre), qui sera à son tour un moyen de revenir au naturel du dessin. « A Walk » est aussi un cheminement logique entre le musée de la préhistoire et l’entrée de la grotte, une déambulation au cours de laquelle on passe de centaines de dessins de dimensions modestes disséminés dans le village à des dessins reproduits sur des bâches monumentales qui laissent apparaître la nature à travers d’infimes perforations, et enfin, à des structures monumentales qui se fondent dans la nature dans un camouflage artistique. Une exposition de plein air, gratuite et à voir 24h/24,entre le 23 juin et le 30 septembre 2012, ) !
Curriculum vitae
Né en 1969 à Albi, il vit et travaille à Grazac dans le Tarn Études à l’école des Beaux-arts de Toulouse, où il obtient le prix du Chevalier Rivalz et le Prix de dessin en 1991
http://www.jlfavero.fr/
EXPOSITIONS
2010 Centaure Robotique « “ hommage à Bourdelle, réalisation en polystyrène d’emballage, 16-19 juillet, cour du musée Ingres à Montauban
2009 Animal travaux de commande, dessins, sculptures, la Garenne,Couffouleux (81)
2008
Mars Wars, galerie de la Halle aux Poissons (GHP), Toulouse
Vu à travers l’herbe, Grazac, Tarn
2007
Exposition à la galerie Ambient 12, Barcelone
Mutterland, galerie Jaques-Girard, Toulouse
2006
+ si Affinités, exposition collective, Fiac, Tarn
Multigrades, Grazac, Tarn
Expoflash, Grazac, Tarn
2004
Chasseur-cueilleur « “ dessins et volumes, Abbaye école de Sorèze
An Atomic Man « “ Grazac, Tarn
2001 Biennale de sculpture, Montauban
1998 Festival d’art contemporain, Rabastens
1997
Académie des beaux-Arts, Paris
Palais des arts, Toulouse
1994 Musée Municipal, Rabastens
1992 Centre Alban-Minville, Toulouse
OEUVRE DANS L’ESPACE PUBLIC
2010 Le petit bois ou les Demoiselles, sculpture en métal repoussé, martelé et soudé, 1% artistique, nouveau bâtiment des archives de Foix, Ariège
Présence dans de nombreuses collections privées en France et à l’étranger
Depuis 1995, il enseigne le dessin et la sculpture dans plusieurs écoles et ateliers de Toulouse et de Rabastens