LEROI Olivier
Bruno, l’âne et les papillons
Un très beau projet artistique qui s’est déroulé le long des chemins et routes entre l’Ariège et la Haute-Garonne, entre Le Mas-d’Azil et Toulouse. Il s’agit d’ une performance déambulatoire qui a été réalisée par l’artiste français Olivier Leroi entre Le Mas-d’Azil et Toulouse, sur une proposition de Caza d’oro, Centre International d’Art Contemporain, Résidences d’artistes dont le siège est au Mas-d’Azil, Centre d’art œuvrant dans le cadre du très prestigieux Festival de création contemporaine "Le Printemps de Septembre édition 2012". Ce festival de renom, qui a eu pour commissaire Paul Ardenne, a lieu du 28 septembre au 21 octobre 2012 à Toulouse.
"Intitulée : L’Histoire est à moi !», ce grand festival a associé plus de cinquante artistes de toutes nationalités et de toutes générations, qui nous ont livré, à travers leurs œuvres, le rapport qu’ils entretiennent à l’Histoire. Rapport singulier, personnel, qui concerne l’Histoire passée autant que l’Histoire immédiate."
L’artiste Olivier Leroi y a présenté donc une performance déambulatoire fictionnelle intitulée «Bruno, l’âne et les papillons». Le film de cette déambulation et de ses haltes en 5 communes a pu être visionné au musée de la Préhistoire du Mas-d’Azil et aux Abattoirs FRAC Midi-Pyrénées à Toulouse.
Descriptif du projet d’Olivier Leroi :
1 Performance :
Entre Caza d’oro Le Mas-d’Azil et les Abattoirs FRAC Midi-Pyrénées Toulouse, performance déambulatoire intitulée "Bruno, l’âne et les papillons", sur les chemins et routes entre :
- Le Mas d’Azil et le Carla Bayle le 25/9/2012 (halte au Carla Bayle)
- Le Carla Bayle et Lézat sur Lèze le 26/9/2012 (halte à Lézat sur Lèze)
- Lézat sur Lèze et Beaumont sur Lèze le 27/9/2012 (halte à Beaumont sur Lèze)
- Beaumont sur Lèze et Pins Justaret le 28/9/2012 (halte à Pins Justaret)
- Pins Justaret et Toulouse le 29/9/2012
- Performance finale à l’arrivée le 29/9/2012 à 18h à les Abattoirs FRAC Midi-Pyrénées à Toulouse
2 Présentation restitutive de la performance : Cette performance a été filmée et photographiée, et a donné lieu à une présentation restitutive aux Abattoirs « “ FRAC Midi-Pyrénées à Toulouse, du 28 septembre au 21 octobre 2012
3 Exposition : «Le Croisement des parallèles», au musée de la Préhistoire du Mas d’Azil, du vendredi 28 septembre au dimanche 25 novembre 2012.
Descriptif de la performance :
"L’âne porte sur son dos une grande cage, évoquant un convoi de pionniers du Far West, et elle contient des papillons vivants. Le conducteur de l’âne, Bruno est vêtu d’un costume sombre évoquant un homme du monde de la finance. Ce convoi s’arrête après un cheminement journalier dans des villages choisis et qui se trouvent sur l’itinéraire en question puis repart le lendemain après avoir dormi sur place. L’arrivée à Toulouse a eu lieu le samedi 29 septembre, week-end d’inauguration du Festival, sur le parvis de les Abattoirs FRAC Midi-Pyrénées à 18h. Dans l’esprit de "première neige au pays dogon" et de la "brigade de Chambord" cette déambulation active un processus d’apparition, d’émerveillement, de détachement de la compréhension, du jugement : laisser entrer en soi l’effet de sidération. Le comédien ne joue ni ne fait un spectacle le soir dans les villages, c’est un transporteur de possibles, il a une mission ! C’est aussi un révélateur des lieux qu’il traverse, l’imprévu et les rencontres faisant partie du voyage. La réalisation d’un film et de photographies sont le témoignage de ces moments qu’ont manqué les spectateurs absents. Bien que pour moi la notion d’histoire soit très floue je pense plutôt à la mémoire, aux mémoires. On peut ainsi se souvenir de choses qu’on n’a pas vraiment vécues comme des transports de papillons du pays des grottes. Papillons qui n’y sont d’ailleurs jamais représentés, transport dans l’espace et dans le temps d’une question donc ! L’espace poétique dans lequel se trouve cette proposition devient un contrepoint de cette notion d’histoire puisqu’elle se situe hors du temps et entre en résonance avec la mémoire mais sans validation chronologique. J’ai envie d’être le premier spectateur, de voir comment ça marche (si ça marche) et surtout de voir la tête des personnes croisées sur le chemin. Olivier Leroi"